L’ambassadeur de France en Algérie convoqué suite à la mise en cause du président Bouteflika dans l’affaire des Panama Papers.
Le ministère algérien des AE a convoqué l’ambassadeur français en poste à Alger pour lui exprimer son mécontentement et sa protestation face aux attaques récentes menées dans les médias français contre le Président Bouteflika, a rapporté l’agence de presse iranienne, Irna.
Le ministre algérien des AE, Ramtane Lamamra a demandé à rencontrer, mercredi, Bernard Emié, l’ambassadeur de France en Algérie, pour lui faire part de la "vive protestation" de son pays contre" l'intense campagne médiatique française visant le président Bouteflika".
Dans un communiqué du ministère algérien, il est dit que Lamamra a rappelé au cours de sa rencontre avec Emié que "cette campagne partiale et trompeuse ne pourrait nullement se justifier en invoquant des arguments tels que la liberté d’expression ou de presse".
Le ministre algérien a ajouté : « Cette attaque médiatique a dépassé touts les limites et elle prend pour cibles, de manière directe et intentionnelle, les appareils politiques de l’Algérie et sa présidence de la République. »
Lamamra a demandé aux responsables français de condamner clairement cette attaque médiatique "en vertu de leur devoir moral et politique" car elle n’est pas "digne de la qualité et du niveau des liens existants entre les deux pays".
L’affaire dite « Panama Papers » a eu des répercutions diplomatiques très lourdes sur les relations algéro-françaises.
Dans son édition de mardi, le quotidien français, Le Monde, a publié un article impliquant certains chefs d’états, dont le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans cette affaire.
C’est d’ailleurs la deuxième fois que le ministère des AE convoque l’ambassadeur de France en une année. La dernière fois c’était en octobre 2015, pour protester contre le traitement «inacceptable» dont avait fait l’objet, le ministre en charge de la communication, Hamid Grine, à l’aéroport d’Orly.
Cette nouvelle affaire est on ne peut plus inopportune puisqu'elle intervient à trois jours de la visite du premier ministre français, Manuel Valls à Alger.