Le président nigérien Mahamadou Issoufou, réélu le 20 mars, a été investi samedi pour un deuxième mandat de cinq ans, promettant notamment de continuer à lutter contre le terrorisme, lors d'une cérémonie à Niamey à laquelle ont assisté neuf chefs d'Etat africains.
Après la proclamation des résultats (92,51% des voix au second tour, boycotté par l'opposition), M. Issoufou a prêté serment sur le Coran puis prononcé un bref discours.
"Le 20 mars, le peuple a fait son choix dans le calme et m'a renouvelé sa confiance pour un second mandat", a affirmé M. Issoufou, qui après l'élection avait proposé à l'opposition d'intégrer un gouvernement d'union nationale, proposition pour le moment rejetée par l'opposition.
M. Issoufou a ensuite mis l'accent sur la lutte antiterroriste dans ce pays parmi les plus pauvres de la planète. Sous la menace des groupes sahéliens au nord et à l'ouest, le Niger est aussi la proie d'attaques incessantes des terroristes nigérians de Boko Haram dans le sud-est.
"Le terrorisme, c'est le mal absolu", a-t-il dit, soulignant : "tant qu'on n'a pas éradiqué le terrorisme au Nord-Mali et mis fin au chaos en Libye, il est vain de pouvoir dormir en paix".
M. Issoufou a été réélu avec 92,51% des voix lors du second tour de la présidentielle, contre 7,49% à Hama Amadou. Emprisonné dans le cadre d'une affaire de trafic présumé d'enfants, ce dernier n'avait pu faire campagne. L'opposition, qui a dénoncé "une mascarade électorale", avait appelé à boycotter le scrutin.