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La Journée de la Terre en Palestine occupée

Des Palestiniens habitant dans les territoires occupés défilent à l'occasion de la Journée de la Terre, près du village de Deir Hanna, le 30 mars 2015. Photo d'archives ©REUTERS

Les villes et les villages des territoires palestiniens, occupés en 1948 par le régime d’Israël, sont marqués, ce mercredi 30 mars, par les manifestations de protestation et les grèves générales, simultanément à la Journée de la Terre.

Des manifestations de protestation ont eu lieu ce mercredi 30 mars dans les villes et les villages des territoires occupés, à l’occasion de la Journée de la Terre.

Des manifestations similaires auront lieu dans la bande de Gaza et en Cisjordanie en présence des groupes nationaux et islamiques.

Dans la foulée, les Palestiniens qui habitent à l’intérieur des territoires, occupés en 1948, ont observé une grève générale dès les premières heures de ce mercredi matin.

Photo d'archives ©AFP

Les cérémonies, les manifestations et les grèves de la Journée de la Terre témoignent de la fidélité des Palestiniens à l’identité du territoire palestinien.

Dans le cadre desdites cérémonies, un grand nombre d’habitants palestiniens des territoires occupés se sont dirigés vers les tombeaux de six martyrs qui ont été tués en 1968 à Tulkarem.

Parmi les programmes que les Palestiniens de la Cisjordanie ont mis sur pied pour la Journée de la Terre figure la plantation de jeunes arbres près d’un mur séparant la bande de Gaza des territoires occupés en 1948.

Qods, occupée par les militaires israéliens

Nombre de militaires de l’armée israélienne ont encerclé les quartiers et les différentes régions de la ville occupée de Qods.

Des dizaines de forces de l’Unité spéciale de l’armée israélienne ainsi que des agents de police se sont massivement déployés aux alentours des entrées de la Vieille ville de Qods, avec pour mission d’inspecter les jeunes palestiniens.

Les policiers israéliens procèdent à l'arrestation d'un Palestinien, dans la vielle ville de Qods. ©AP

Les agents de police israéliens ont implanté des postes de contrôle dans le quartier d’Al-Tour, la cité de Salavane et l’avenue d’Al-Zahra, à Qods.

Sur le plan politique, le mouvement du Djihad islamique de la Palestine a annoncé, dans un communiqué, que la « lutte de la Terre » ainsi que l’Intifada se poursuivraient.

« Nous avons la ferme conviction que la poursuite de l’intifada fera reculer l’ennemi de la Cisjordanie », indique le texte.

Le 30 mars est chaque année, et ce depuis 1976, une journée particulière pour tous les Palestiniens. De 1948 à 1976, plus de 400 villages palestiniens ont été rayés de la carte. Israël continue toujours, et en toute impunité, à confisquer des terres palestiniennes et à détruire des maisons.

Le 19 février 1976, le régime israélien annonça sa décision de confisquer 25.000 lots de terrain en Galilée. À la suite de cette décision, les Palestiniens habitant dans les territoires occupés ont répliqué par la grève générale, suivant le mot d’ordre lancé par la Conférence nationale pour la défense des terres arabes.

En dépit des pressions, des menaces et d'une campagne hostile menée par la presse israélienne, la grève eut lieu le 30 mars. La présence de l'armée israélienne, qui a réprimé brutalement ce mouvement, a transformé la grève en manifestation, puis en révolte.

En même temps, les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza se sont mis en grève, en solidarité avec leurs frères, citoyens des territoires occupés. Bilan de la journée : 6 morts, une centaine de blessés et des centaines d'arrestations.

Le régime d’Israël n’a laissé que 3% des territoires aux Palestiniens et plus de 40.000 logements appartenant aux Palestiniens sont menacés de destruction en Galilée, dans le Néguev et au Triangle.
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SOURCE: FRENCH PRESS TV