Le quatrième sommet international sur la sécurité nucléaire se déroulera jeudi et vendredi à Washington dans le but de prévenir l'accès des terroristes aux matériaux et installations nucléaires.
Depuis le premier sommet en 2010, quatorze Etats se sont débarrassées de leurs stocks de matériaux fissiles du combustible nucléaire, et d'autres pays ont accéléré leurs efforts pour s'en séparer. Le Japon par exemple a renvoyé ce mois-ci aux Etats-Unis du plutonium destiné à fabriquer une cinquantaine de bombes.
Mais alors, qu'en est-il des Etats-Unis et du régime israélien avec leurs stocks en armement ? Il semblerait qu'ils ne se contentent qu'à organiser des réunions pour inviter les autres à renoncer à leurs matériaux fissiles...
Selon une étude du Panel international sur les matériaux fissiles datant de 2015, il reste assez de plutonium et d'uranium enrichi dans le monde pour fabriquer l'équivalent de 200 mille bombes nucléaires comme celle d'Hiroshima.
Que faire donc ? Avec une si énorme quantité de matériaux nucléaires, le monde fait l'objet d'une véritable menace potentielle d'autant plus que les terroristes se montrent, jour après jour, plus sauvages qu'hier. Un possible accès des terroristes à ces matériaux conduirait la planète terre au néant.
La quatrième édition du sommet se tient dix jours après les attentats de Bruxelles revendiqués par Daech qui a fait 32 morts et 340 blessés et dans le sillage d'informations sur un hypothétique attentat "terroriste nucléaire".
Ainsi, des pays de la coalition militaire internationale anti-Daech se réuniront en marge de la conférence plénière car, comme l'a dit mardi le porte-parole du Pentagone Peter Cook, les Etats-Unis "s'inquiètent que des armes de destruction massive puissent tomber dans les mains de terroristes."
Ce sont pourtant les mêmes qui ont été créés par les Etats-Unis et Israël, eux-mêmes, en collaboration avec leurs alliés arabes.
Quoi qu'il en soit, "les dirigeants de la planète font face à un choix très clair : vont-ils s'engager à améliorer la sûreté nucléaire ou relâcher leurs efforts?", s'interrogeait cette semaine le centre d'étude Belfer Center. Car "leur réponse déterminera le niveau de risque que des groupes terroristes comme Daech mettent la main sur des matériaux nucléaires pour faire une bombe rudimentaire".
Aux yeux de James Lewis du Center for Strategic and International Studies (CSIS), une partie de la solution réside dans une "coopération internationale essentielle afin de partager les meilleures pratiques en matière de défense".
Avec AFP