L’explosion qui s’est produite à Lahore, au Pakistan, à peine quelques jours après l’accueil chaleureux réservé au président Rohani, témoigne de l’opposition de l’Arabie saoudite à un rapprochement Téhéran-Islamabad.
Un attentat-suicide qui s’est produit à Lahore, chef-lieu de l’État de Panjab, a laissé au moins 70 morts et plus de 300 blessés. Cette explosion de puissante intensité qui a eu lieu à Lahore, centre du pouvoir de Nawaz Sharif, à peine quelques jours après l’accueil chaleureux réservé au président iranien Hassan Rohani, prouve comment l’Arabie saoudite s’indigne du rapprochement Téhéran/Islamabad.
Cette explosion suicide avait été produite dimanche soir par cinq ou six kilogrammes d’explosifs contenant des billes en métal, ce qui a alourdi le bilan des victimes d’autant plus que l’attentat a eu lieu dans un parc très fréquenté de Lahore, plein d’enfants et de femmes.
L’armée et les forces de sécurité ont jusqu’ici arrêté trois suspects et les interrogatoires se poursuivent.
Aucun groupe ni organisation n’a encore revendiqué cet attentat mais pour les responsables politiques du Pakistan, ce serait un signe de mécontentement de l’Arabie saoudite. Inviter officiellement le président iranien, cela contredit l’actuelle stratégie de Riyad qui entend mettre l’Iran au ban des nations sur l’échiquier régional et mondial.
Bien que les médias occidentaux tentent de faire croire que la visite de Rohani au Pakistan n’aura aucun résultat, les médias pakistanais, dont Daily Pakistan, la qualifient pourtant d’importante et d’efficace. Ils mettent en garde en même temps contre les complots de l’Occident et de l’Inde voulant entraver les relations Téhéran-Islamabad.