Outre sa valeur militaire, la libération de Palmyre est intervenue au moment où elle pourrait aider à la poursuite du processus politique en Syrie, selon un expert iranien des questions moyen-orientales.
Alireza Miryoussefi a tenu à faire allusion à la libération de la ville historique de Palmyre par l’armée syrienne disant que cette victoire pourrait contribuer à la poursuite du processus politique du règlement de la crise en Syrie.
« Dès le début de l’éclatement de la crise en Syrie, la politique iranienne était basée sur trois principes fondamentaux : primo, insister sur le rôle des Nations Unies et le multilatéralisme. Secundo, rejeter la stratégie militaire et soutenir toute solution issue des négociations politiques. Tertio, reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple syrien. En effet, le plan à 4 points proposé par l'Iran, il y a trois ans, inclus dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité émane de ces trois principes ».
Selon cet expert iranien des questions du Moyen-Orient, en septembre, le dossier syrien a connu sa plus importante évolution soit la formation d’une coalition quadripartite et l’intervention russe au moment où le gouvernement et l’armée syriens s’étaient affaiblis.
Autrement dit, malgré les tentatives des opposants au gouvernement syrien qui ont duré cinq ans, une crise régionale s’est transformée en une crise mondiale contre les opposants qui se sont heurtés à une puissance militaire supérieure. C’est à ce moment-là que le processus politique a pris une tournure positive.
« Les négociations de Vienne I, Vienne II , celles de New York ainsi que la résolution 2254 témoignent toutes de la poursuite de ce processus positif du règlement de la crise syrienne », a-t-il ajouté.
Il dit que l’importance de la libération de Palmyre réside dans le fait qu’elle s’est produite à peu d’intervalle du retrait d’une large partie du contingent russe de la Syrie, ripostant aux fausses spéculations qui suggéraient que cette décision russe était en quelque sorte son retrait de la coalition quadripartite.
Comme tout au début, cette coalition dont les forces russes ne devraient pas chercher une solution durable à la crise syrienne par le levier militaire. La coalition Iran/Irak/Syrie/Russie suivait, dès le départ, une stratégie militaire, politique et internationale : retour de l’équilibre sur les fronts militaires en faveur du gouvernement syrien, contribution au processus politique et aux négociations syro-syriennes et renforcement des mécanismes anti-terroristes.
M. Miryoussefi a ajouté qu’après le retrait d’un contingent militaire russe, on avait cru en une sorte du retrait de la Russie de cette coalition quadripartite, mais que la victoire à Palmyre et la supériorité relative des forces syriennes sur les champs de bataille aiderait beaucoup au processus politique syrien.
