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La Cour suprême d'Israël rejette un accord controversé sur le gaz en Méditerranée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Cour suprême d'Israël a rejeté un accord controversé sur le gaz en Méditerranée. (Photo d'archives)

La Cour suprême israélienne a rejeté dimanche un accord controversé conclu entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu israélien et un consortium israélo-américain pour l'exploitation des réserves de gaz en Méditerranée.

La Cour a indiqué que cette décision était due à une clause "inacceptable" qui empêchait la modification de l'accord pendant une décennie. 

"Nous avons décidé d'annuler l'accord sur le gaz" à cause de cette clause a affirmé la Cour, précisant qu'elle donnait au Parlement un an pour l'amender. 

Benjamin Netanyahu était allé devant la Cour suprême en février pour défendre l'accord, une première dans l'histoire d'Israël. 

"L'accord actuel n'a pas d'alternative et s'il n'est pas approuvé, cela aura des conséquences négatives pour le pays", avait-il plaidé devant les juges. 

La récente découverte d’importants gisements de gaz en Méditerranée orientale attise les appétits des pays riverains et exacerbe les rivalités. 

 

 

« L’année 2015 a entériné les tendances défavorables au développement des projets gaziers en Israël », constate Maïté de Boncourt dans une étude publiée par le centre Energie de l'Ifri.

Outre les troubles régionaux, la chute des cours du pétrole et la découverte par Eni d’un immense champ gazier au large de l’Egypte (considéré jusqu’ici comme le premier débouché pour le gaz israélien) en juin 2015 ont réduit les perspectives israéliennes.

Les pays riverains du bassin de la Méditerranée orientale (Israël, territoires palestiniens, Syrie, Liban et Chypre) ont suscité de fortes attentes dans le secteur gazier ces dernières années. La découverte des champs Tamar (ressources évaluées à 311,3 milliards de m3) en 2009 et Léviathan (620 milliards de m3) en 2010, à plus de 2 000 m de profondeur dans les eaux territoriales israéliennes, ont permis à ce pays de se présenter comme un futur exportateur de gaz.

A l’heure actuelle, le secteur gazier israélien souffre toutefois encore de l’absence d’une gouvernance claire, coordonnée et stable pour cette ressource. Bien que la fiscalité sur l’exploitation gazière ne soit pas prohibitive, l’ajout d’une taxe sur les exportations en 2012 (en complément de la taxe existante sur les profits) a réduit l’attractivité des champs israéliens pour les investisseurs extérieurs. La société australienne Woodside a notamment abandonné en mai 2014 son projet d'usine de liquéfaction du gaz s'appuyant sur le champ Léviathan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV