Alaa Brinji, journaliste saoudien, a été condamné à cinq ans de prison pour des tweets jugés insultants à l'égard des dirigeants saoudiens, a indiqué Amnesty International.
Alaa Brinji, emprisonné depuis près de deux ans, a été reconnu coupable jeudi d'avoir insulté les dirigeants du pays et incité la population à la haine, a rapporté Amnesty International dans un communiqué.
Alaa Brinji, détenu depuis le 12 mai 2014, a également écopé d'une amende de 50.000 rials (environ 12.000 euros) et d'une interdiction de voyager de huit ans. Le directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord James Lynch a jugé le verdict "totalement honteux".
"Alaa Brinji est la dernière victime en date de la répression impitoyable de l'Arabie saoudite contre la contestation pacifique, dont le but semble être d'éliminer complètement toute forme de critique", a-t-il dénoncé.
"Mettre quelqu'un derrière les barreaux pour avoir exercé pacifiquement son droit légitime à la liberté d'expression, et avoir défendu les droits d'autrui à le faire, est une distorsion complète de la notion même de justice", a-t-il insisté.
"Les autorités doivent annuler sa condamnation et le libérer immédiatement et sans condition", a-t-il appelé, ajoutant que l'Arabie saoudite devait être tenue responsable de ces violations flagrantes et systématiques des droits de l'Homme". Selon Amnesty, Alaa Brinji a notamment travaillé pour les journaux saoudiens al-Bilad et al-Sharq.