Bien qu'elle soit la prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi s'est mise en colère après avoir été interviewée par une journaliste "musulmane" qui l'avait interrogée sur les violences antimusulmanes en Birmanie.
"Personne ne m'a dit que j'allais être interviewée par une musulmane" avait dit Suu Kyi en octobre 2013 après un échange avec Mishal Husain, la présentatrice d'origine pakistanaise de la chaîne BBC.
Les propos de Suu Kyi ont été raconté par Peter Popham, auteur d'une récente biographie, sous le titre "La dame et les généraux, Aung San Suu Kyi et la lutte de la Birmanie pour la liberté".
Mishal Husain avait inondé Suu Kyi par les questions sur la répression des Rohingyas, une minorité musulmane, par le gouvernement birman.
En réponse, Suu Kyi avait alors apporté un démenti à tout "nettoyage ethnique" dans son pays.
La Birmanie compte environ 1,3 million de Rohingyas, vivant pour la plupart dans l'ouest du pays.
Plus de 100.000 d'entre eux s'entassent dans des camps de déplacés dans l'État de Rakhine, depuis des violences intercommunautaires entre bouddhistes et musulmans qui ont fait plus de 200 morts en 2012.
On reproche à Suu Kyi, qui va devenir la nouvelle ministre des Affaires étrangère, d'essuyer le feu des critiques par le silence vis-à-vis de la répression des Rohingyas.
Les Rohingyas ont été en proie à la torture, la répression et la négligence depuis belle lurette. Depuis l'indépendance de la Birmanie en 1948, un grand nombre de Musulmans ont été tués et leurs droits ont été bafoués.