TV

Les chefs de la diplomatie de la Russie et des Etats-Unis ont donné une conférence de presse commune sur la crise syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
John Kerry et Sergey Lavrov au Kremlin à Moscou, le 25 mars 2016. © AFP

Serguei Lavrov a dit ses 4 vérités à John Kerry au sujet de la politique américaine au Moyen-Orient.

Le ministre américain des AE, jeudi, après une rencontre avec son homologue russe a déclaré que « Washington essayait de convaincre Bachar Al Assad dans le sens d’une décision correcte et d’une participation aux négociations politiques. »

Selon le site du ministère américain des AE, John Kerry, depuis Moscou où il participait à une conférence de presse commune avec Serguei Lavrov, a affirmé : «  La Russie devra elle-même décider des mesures qu’elle prendra pour convaincre Assad de prendre la bonne décision. Mais aujourd’hui, nous nous sommes accordés sur ce que je viens de déclarer, c'est-à-dire d’accélérer nos efforts pour avancer sur le plan politique, pour mettre fin aux hostilités et pour permettre la libération des personnes détenues en violation des droits de l’homme et pour avancer sur ce sujet et sur les autres en accentuant nos coopérations. »

Joh Kerry a ajouté : « C’est pour cela que je vous dis que je sais pertinemment que la Russie est complètement impliquée sur le sujet et nous allons fournir tous nos efforts pour convaincre le président Assad de prendre la bonne décision, celle de participer dans les prochains jours au cours politique des choses pour arriver à une paix véritable en Syrie. »

Sergueï Lavrov, quant à lui, a déclaré que la Russie avait œuvré pour une solution politique à la crise syrienne depuis le début et que ces efforts ont été appréciés du gouvernement syrien. Puis il a fait allusion aux précédentes négociations entre le gouvernement et l’opposition en disant : «  Aujourd’hui, nous sommes tombés d’accord pour dire à toutes les parties en conflit de s’asseoir à la même table. L’opposition est en train de poser des conditions préalables à la négociation et c’est pour cela que l’initiative americano-russe de solution politique ne peut marcher véritablement en ce moment ; l’une des conditions serait d'inclure aussi les Kurdes syriens dans le comité des opposants. Je ne veux pas pour le moment entrer dans les détails ; je suppose que vous suivez toutes les informations et que vous êtes au courant de la raison pour laquelle Kurdes ne peuvent toujours pas être invités comme des membres à part entière à ces négociations. »

Le ministre russe a ajouté : « Par conséquent, oui, nous avons convenu aujourd’hui que la pression sur toutes les parties devait être plus forte afin que tous les participants syriens à ces négociations respectent la déclaration de Genève et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. »

Lavrov, en rappelant que l’avenir de la Syrie appartient au peuple syrien, a conclu en disant que Moscou et Washington s’étaient accordés sur le fait d’œuvrer pour la tenue de négociations directes entre le gouvernement syrien et l’opposition dans le but notamment de poser de nouvelles lois constitutionnelles pour la Syrie.

Par ailleurs, Serguei Lavrov a fait remarquer aussi au cours de cette rencontre avec son homologue américain que c’était bien des actes émanant des Etats-Unis qui étaient à l’origine de la création de Daech et d’al-Qaida. Il a également fortement critiqué la politique intrusive américaine et d’autres puissances occidentales en disant que cela a été à l’origine de la montée et de l’expansion du terrorisme dans le monde. Lavrov qui se tenait à côté du Secrétaire d’Etat américain a justifié ces propos ainsi : « C’est ce qui est arrivé en Irak. L’invasion de l’Irak, la dernière décennie, nous a donné notamment des personnes qui sont actuellement dans les rangs de Daech. Nous pouvons aussi évoquer le cas libyen en ce sens. »   

Le ministre russe a en fin de discours rappelé que la solution à la crise était bien une solution politique et qu’il ne pourrait y avoir des conditions préalables à la tenue de véritables discussions sur le sujet. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV