Après quatre mois de cavale, Salah Abdeslam a été arrêté vendredi après-midi à Molenbeek, en Belgique. Blessé à la jambe au cours de l'intervention des forces de l'ordre, il a été conduit à l'hôpital, qu'il a quitté ce samedi matin après avoir été soigné.
Le logisticien présumé des attentats du 13 novembre a été interpellé avec quatre autres personnes dans une planque où les enquêteurs avaient acquis la certitude que le terroriste et ses complices s'y trouvaient après la perquisition survenue à Forest. Des empreintes de Salah Abdeslam avaient été découvertes.
Dès vendredi soir, François Hollande a expliqué que «les autorités judiciaires vont adresser très vite une demande d'extradition» de Salah Abdeslam en France.
Côté belge, cette extradition ne semble pas faire de doute: « C'est normal que Salah soit extradé et que la justice française traite le cas », a déclaré le ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon.
Le Premier ministre belge Charles Michel et le président français François Hollande se sont exprimés lors d'une conférence de presse commune, après l'arrestation de Salah Abdeslam à Bruxelles.
Un conseil de Défense présidé par François Hollande a débuté ce samedi 19 à 10h à l'Elysée, au lendemain de l'arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris.
« L'objectif, à la suite de l'arrestation d'Abdeslam et de plusieurs de ses complices est de faire le point sur les opérations menées et sur la lutte contre les filières terroristes en France et en Europe », a-t-on indiqué dans l'entourage du chef de l'Etat.
Participent notamment à cette réunion le Premier ministre Manuel Valls, les ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Jean-Jacques Urvoas (Justice), Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères), ainsi que le chef d'état-major des Armées, Pierre de Villiers et les dirigeants des principaux services de sécurité français.