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Zika: le virus est bien en cause dans les microcéphalies

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Caio Julio Vasconcelos, un bébé né avec une microencéphalie à Joao Pessoa au Brésil le 25 février 2016. Andre Penner/AP

Une équipe animée par des chercheurs de l’Institut Pasteur apporte la preuve que chez la femme enceinte le virus Zika peut entraîner une microcéphalie de son fœtus, qui associe un périmètre crânien inférieur aux normes et des anomalies cérébrales. C’est en particulier le cas lorsque l’infection survient au cours du premier trimestre de la grossesse.

« 1% des fœtus dont la mère a été infectée au cours du premier trimestre de grossesse, seront atteints de microcéphalie, alors que le risque n'est que de 0,02% en temps normal, soit un risque multiplié par 50 », ont déclaré les chercheurs.

Le premier trimestre de la grossesse est le plus à risque et la constatation du risque le plus élevé de l'infection dans le premier trimestre est donc plausible car c’est au cours de cette période que se développe le cerveau.

L'analyse des chercheurs s'appuie sur les données issues de l'épidémie de Zika de 2013-2014 en Polynésie française qui a touché 66% de la population et l'identification rétrospective de tous les cas de microcéphalie survenus sur une période de 23 mois entre septembre 2013 et juillet 2015.

Néanmoins, "ce niveau de risque par femme enceinte infectée est plus faible qu'avec d'autres infections virales associées à des lésions cérébrales durant la grossesse", souligne un biologiste de Pasteur.

Pour la rubéole contractée au premier trimestre de grossesse, le risque de complication grave est de 38% à 100%.

Ces résultats restent tout de même alarmants car contrairement à la rubéole qui affecte moins de 10 femmes enceintes par an en France, et contre laquelle il existe un vaccin, la proportion de personnes infectées durant une épidémie de Zika peut dépasser 50% et "cela devient un problème de santé publique", pointe un expert.

Il faut également dire si les formes d'infection Zika sans symptômes posent un risque pour le foetus, a récemment souligné le Dr Eric Rubin de Harvard (Boston, Etats-Unis) dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

Une question d'autant plus importante que "la plupart des infections par le virus Zika, généralement bénignes, passent inaperçues", note le Dr Cauchemez. "On pense qu'environ 80% des personnes infectées n'ont pas de symptômes", dit-il.

Ces résultats appuient les recommandations de l'OMS aux femmes enceintes de se protéger contre les piqûres de moustiques, particulièrement pendant le premier trimestre de grossesse.

Les femmes enceintes doivent en outre être protégées contre une possible transmission sexuelle du virus, quelques cas ayant été signalés jusqu'à présent.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV