L'agence iranienne Fars a rapporté que les récents pourparlers entre une délégation d'Ansarullah avec des dirigeants saoudiens ont abouti à l’échange des détenus entre les deux camps et à une trêve dans les régions frontalières.
Le journal libanais Al Safir a publié un rapport d'analyse de la situation, précisant que seulement quelques heures après que la nouvelle de ces pourparlers est tombée, Ansarullah et l'Etat saoudien ont conclu d'échanger des détenus et de couper court aux raids des régions frontalières saoudo-yéménites, y réinstaurant momentanément le calme. Cette initiative de l'Arabie saoudite fait très probablement suite à la pression que lui a infligé le taux élevé des pertes humaines lors des affrontements au Yémen.
Farea Al-Muslimi, chercheur yéménite au Centre du Moyen-Orient, Carnegie, estime que :
"L'Arabie cherche une issue à la crise au Yémen. Certes, un arrêt des opérations militaires dans les régions frontalières est très ingénieux, mais je doute qu'il puisse aboutir au règlement total de la crise actuelle."
Suite à ces pourparlers, le président du conseil politique d'Ansarullah au Yémen, Saleh Al Samad, a fait part lundi de la libération d'un prisonnier saoudien en raison de son état physique et seulement pour des raisons humaines. Sur sa page Facebook, il précise que ce que diffusent les médias proches des forces usurpatrices sur l'accord entre Ansarullah et l'Arabie saoudite, servait à camoufler l'impuissance des Saoudiens à faire agenouiller le peuple yéménite.
"L’arrêt des opérations militaires dans les régions frontalières aplanit le terrain pour une cessation totale de l’agression saoudienne contre le Yémen. Les récents accords ne sont que préliminaires et pourraient aboutir à la fin de la guerre", a souligné Al Samad.
