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Riyad fomente une nouvelle offensive d'Israël contre le Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Siège de la Ligue arabe au Caire. (Photo d'archives)

Une analyse parue dans le quotidien libanais Al-Safir tente de décrypter la décision du Conseil de coopération du golfe Persique (formé de l'Arabie saoudite, du Qatar, de Bahreïn, du Koweït, des Emirats arabes unis et d'Oman) de classer le parti du Hezbollah comme organisation "terroriste".

Ahmed Aboul Gheit, élu à la tête de la Ligue arabe, qui a pris ses fonctions en juillet pour un mandat de cinq ans, a demandé pressement dans une lettre au régime d'Israël d'entreprendre une offensive d'envergure contre le Liban et la Palestine occupée, avec pour point de mire les groupes de la Résistance classés organisations terroristes. Or, le régime sioniste qui croit profondément en son infaillibilité militaire, peut encore miser sur une nouvelle guerre aussi bien à Gaza qu'au Liban et même dans le plateau du Golan en Syrie .

Le quotidien indique que parmi tous les Etats arabes, c'est assurément la Ligue arabe qui est en passe de se dissoudre. " Elle pense, en cas d'une guerre contre la Résistance dans la région du Moyen-Orient, remettre gratuitement à Israël ses lettres de créances. Sachant que l'Arabie saoudite joue le jeu d'Israël".   

"Il est évident que Tel-Aviv pêche en eau trouble; il se réjouit de l'usure de la Syrie, un des pays musulmans les plus importants de la région, qui malgré son effritement, ne veut renoncer ni à une parcelle de sa terre ni à une goutte de son eau, et soutient toujours le Hezbollah depuis sa création, c'est-à-dire depuis trente ans. Israël regarde l'avenir avec des yeux railleurs et condescendance: Le Hezbollah a envoyé des milliers de combattants et de miliciens sur le front syrien pour lutter contre les groupes terroristes et n'exclut pas de ses éventualités, une guerre éventuelle".

Selon les spécialistes des affaires d'Israël, poursuit le journal, il est probable que la crise actuelle vire vers une guerre, non pas à cause des prédispositions d'Israël mais en raison de faux calculs. Car le régime israélien base son coup monté sur le principe qui consiste à empêcher le Hezbollah d'accéder aux armes qui amèneront au déséquilibre des rapports de force (Par conséquent, un mauvais calcul pourrait amorcer une guerre).

En cas de guerre, quelle sera la réaction du Hezbollah?

Evidemment, la Résistance ne se contentera pas de discourir ou de multiplier les performances de ses combattants sur le champ de bataille en Syrie. Au contraire, elle prend [toujours] en considération toutes les éventualités, ce que les Israéliens semblent prendre à la légère. Ces dernières années, Israël a multiplié en effet ses exercices militaires, simulant divers types de combat [contre le Hezbollah] et se disant prêt à passer à tout moment à l'acte contre la Résistance.

Al-Safir se retourne ensuite vers la Ligue arabe et écrit : 

"Le plus lamentable de tout dans le communiqué des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe [publié vendredi], c'est l'insistance de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unies à ce que le Hezbollah soit taxé de terrorisme. Cette attitude tue l'identité juridique de la Ligue arabe et ébranle les bases sur lesquelles est fondée cette organisation tant est conforme cette démarche aux intérêts du régime anti arabe d'Israël. La Ligue arabe est une union régionale qui devrait assurer les intérêts des pays arabes, non pas ceux des pays obsédés par le désir de domination et qui se proclame "Maître du Moyen Orient" et ce, au grand détriment des peuples "résistants" de la région. Or, Le Liban est le premier pays arabe à avoir acquit sa liberté par la force et la résistance, non pas par la résignation et l'humiliation ou la compromission."

Si telle est la nouvelle vocation de la Ligue arabe (Agir contre les intérêts des peuples arabes : NDLR), il vaudrait mieux qu'Israël y adhère. Et pourquoi pas. Après tout, au point où elle en est, la Ligue arabe saurait s'assurer de l'identité non-arabe d'Israël et lui servir de tremplin dans le cadre de ses projets régionaux."  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV