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Une fronde contre le projet de réforme du droit du travail a lieu ce mercredi dans les rues de Paris

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ministre française en charge du travail, Myriam El Khomri à l’Assemblée nationale, Paris. ©AFP

Une fronde contre le projet de réforme du droit du travail a lieu mercredi dans les rues de Paris où plusieurs organisations de jeunesse et syndicats appellent à la mobilisation pour demander le retrait du texte.

Les manifestations et grèves tous azimuts "contre la casse du Code du travail" sont présentées comme un premier tour de chauffe avant la mobilisation du 31 mars, à l'appel de sept syndicats. "C'est comme un apéro avant le plat de consistance", résume le leader de FO, Jean-Claude Mailly.

Une manifestation est prévue place de la République à Paris à 14H00 à l'appel des organisations de jeunesse (Unef, Unl et Fidl pour les lycéens), avec le soutien d'organisations politiques de la jeunesse (Jeunes communistes, Parti de gauche, Europe Ecologie-Les Verts ...) et syndicales (CGT, FO, FSU...).

Un autre rendez-vous est fixé devant le siège du Medef à Paris à 12H30. Des rassemblements auront aussi lieu en province et plusieurs appels à la grève ont été lancés par des fédérations syndicales - 144 au total à travers le pays, selon la CGT.

Le front syndical est néanmoins fissuré: les syndicats "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) ne s'associent pas à ces actions, préférant des rassemblements distincts le 12 mars. Plutôt qu'un retrait du texte, ils demandent des modifications "en profondeur".

Au centre de la contestation contre la loi travail : la réforme du licenciement économique apparue à la dernière minute ainsi que le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif ; deux mesures perçues comme des concessions au patronat et qui font craindre une hausse des licenciements.

Pour les organisations étudiantes, les jeunes, déjà durement confrontés à la précarité du travail, en seraient les principales victimes. Le projet "trahit la jeunesse", estime William Martinet, président de l'Unef, le premier syndicat étudiant.

Beaucoup ont en tête la révolte contre le CPE, il y a dix ans, qui avait fait plier l'exécutif sur ce contrat "première embauche" destiné aux moins de 26 ans assorti d'une période d'essai particulièrement longue.

"Ce n'est absolument pas la même chose", a rétorqué mardi Myriam El Khomri. "Ce gouvernement n'est pas là contre les jeunes, mais pour favoriser l'emploi durable", a souligné la ministre du Travail.

Pour elle, les mesures lèveront la "peur de l'embauche" en CDI chez les employeurs en leur donnant davantage de "prévisibilité", et feront diminuer les contrats précaires, quand aujourd'hui les CDD représentent "près de neuf embauches sur dix".

Face à cette révolte avec notamment une pétition de plus de 1,2 million de signataires en ligne, le gouvernement a reporté au 24 mars la présentation du projet.

Manuel Valls a entamé lundi sur deux fronts sa bataille pour le texte: le PS d'un côté (beaucoup de députés socialistes menacent de ne pas voter le projet en l'état), les partenaires sociaux de l'autre. Il poursuivra les concertations mercredi avant une réunion plénière le 14 mars.

Le Premier ministre a promis des "améliorations", mais ses marges de manœuvres semblent étroites, entre des syndicats qui demandent à l'unanimité le retrait du plafonnement des indemnités ; la CFDT, interlocuteur privilégié du gouvernement, en a fait une condition "sine qua non" de son soutien et un patronat qui met en garde contre un "affadissement" de la réforme.

Source: AFP 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV