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Rapprochement Iran/Turquie: l'Arabie saoudite en colère

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rohani reçoit le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à Téhéran, le 5 mars 2016. ©AFP

Dans un rapport sur l’isolement du gouvernement turc sur fond des évolutions régionales et internationales, le journal al-Youm s’est penché sur le mécontentement de l’Arabie saoudite par le rapprochement de la Turquie à l’Iran.

Le journal al-Youm a écrit que la récente visite du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu en Iran s’inscrivait dans le même cadre.

La Turquie s’engouffre dans des problèmes aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale. Il est évident que son allié, soit l’Arabie saoudite, n’apprécie pas le déplacement à Téhéran du Premier ministre turc, d’autant plus qu’il met en évidence la volonté d’Ankara de se rapprocher de l’Iran pour des raisons politiques et économiques, sans oublier que les tentatives turques, visant à convaincre l’Otan à créer une zone tampon à la frontière avec la Syrie, ont capoté.

En outre, Washington a recommandé à tous ses alliés d’accorder de l’importance à leurs intérêts et à ceux d’Israël, d’où la colère des Saoudiens. Car ils avaient mis de l’espoir en la position de l’administration américaine envers la Syrie.

Il est à noter que l’assaut lancé par les policiers turcs contre le siège du journal de l’opposition Zaman a rendu quasiment inaccessible l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Certes, la tension politique entre Ankara et Moscou suite au renversement d’un chasseur russe par l’armée turque en novembre dernier et les sanctions économiques et politiques du président russe Vladimir Poutine contre la Turquie ont de plus en plus isolé ce pays.

Il est pourtant impossible d’évaluer la diplomatie étrangère turque sans se pencher sur ses relations avec Tel-Aviv. D’une part, le régime israélien parle du progrès enregistré dans les négociations sur la normalisation des relations avec Ankara et de l’autre, il ne fait aucun cas de la demande d’Ankara concernant la construction d’un port à Gaza.

Car, Israël qui considère que sa coopération sécuritaire avec le Caire est à son paroxysme, n’entend pas perturber ses relations avec l’Egypte en faveur d’Ankara, d’autant plus que, selon Haaretz, les décideurs au Caire ont demandé à Tel-Aviv de s’expliquer sur sa réconciliation avec la Turquie.

Les autorités égyptiennes ont dit qu’elles n’accepteront aucune trace d’Ankara dans la bande de Gaza, puisque ce dernier soutient le Hamas, considéré comme branche palestinienne des Frères musulmans dont les activités sont interdites en Egypte.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV