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Un ancien diplomate français critique l'approche d'Ankara envers les migrants.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Turquie envoie des migrants syriens en Europe © Sputnik/Reuters

La Turquie envoie délibérément des migrants syriens en Europe, déclare l'ancien diplomate français Roland Hureaux dans une interview accordée au site d'information Atlantico.

Atlantico précise : "Depuis le début des négociations sur la crise migratoire, la Turquie est en position de force et essaie d'en tirer profit."

Cependant, l'ancien diplomate français Roland Hureaux ne partage pas ce point de vue et souligne que l'hypothèse que la Turquie puisse entrer dans l'Union européenne "n'a aucun intérêt", le projet étant irréalisable pour le moment.

"Les migrants qui vivent dans une grande misère et qui n'ont pas les moyens de payer les passeurs, la Turquie les garde, poursuit Roland Hureaux. Ceux qui transitent sont des gens que l'on va chercher dans tout le Proche-Orient et en particulier à Damas. Ils transitent par le Liban puis prennent l'avion vers la côte ouest de la Turquie, puis le bateau. Cela leur coûte entre 5 et 10.000 €, ce qui veut dire qu'ils les ont. Tout cela est organisé par la mafia turque, en complicité quasi-certaine avec les services secrets turcs et donc le gouvernement d'Erdogan".

L'ancien diplomate français n'hésite pas à fustiger les hauts fonctionnaires de l'Union européenne:

"La seule force d'Erdogan est la lâcheté des Européens qui, soit ont peur de troubles dans les banlieues qui pourraient être déclenchés par Erdogan, soit sont subjugués par la puissance du lobby turc en Europe occidentale qui corrompt autant qu'il le peut nos classes dirigeantes".

 

© Photo Reuters

A noter aussi que Jean-Marc Ayrault a jugé lundi que la prise de contrôle vendredi du journal Zaman par les autorités turques n'était "pas acceptable", selon les médias français dont l'Europe 1. Le journal était jusque-là critique du pouvoir du président Erdogan. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV