L’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de deux pays du golfe Persique, Oman et Bahreïn, indiquant que la chute du prix du brut avait impacté défavorablement leurs économies basées sur la monoproduction pétrolière.
La note de Bahreïn a été abaissée d'un cran à Ba1. De son côté, Oman a vu sa note abaissée de deux crans à A1. Pour ces deux pays, le pétrole et le gaz représentent respectivement 75% et 90% des recettes budgétaires.
Moody’s a en outre placé les autres pays exportateurs de pétrole de la région sous surveillance pour une éventuelle révision à la baisse de leur note, la chute des cours du brut ayant affaibli leurs économies.
L'examen de Moody's concerne l'Arabie Saoudite, qui a vu sa notation rétrogradée de deux crans à A- le mois dernier, ainsi que les Émirats arabes unis, le Koweït et le Qatar.
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont été contraints de prendre des mesures d'austérité dont la réduction de leurs subventions en faveur de l'énergie pour contrer la baisse de leurs revenus pétroliers. La situation est particulièrement grave pour l’Arabie saoudite, engagée dans une guerre coûteuse et meurtrière au Yémen.
Moody's a souligné le mois dernier que ces mesures aideraient à réduire les difficultés budgétaires de ces pays mais ne seraient pas suffisantes pour effacer les déficits nés de la chute des prix du pétrole.
