Des activistes des Droits de l’homme ont fustigé les forces de sécurité égyptiennes pour avoir eu recours aux exécutions extrajudiciaires et à la torture à l'encontre des dissidents, avec le silence complice du gouvernement.
« Des pratiques telles que des disparitions forcées, des exécutions extrajudiciaires et des séances de torture s’accroissent, » a indiqué Cherif Mohy Eldine, un chercheur de l’Initiative égyptienne pour les droits de l’individu (EIPR), à Associated Press.
Les activistes ont déclaré que les abus et exactions étaient une pratique intentionnelle à la laquelle on avait recours à tous les échelons des forces de sécurité. Mohy Eldine a declare que la police égyptienne agissait « en toute impunité » et que certains responsables égyptiens encourageaient publiquement le recours à la brutalité.
Le cas le plus récent de bavure policière est celui d’un jeune ingénieur du gouvernement dont le corps criblé de balles a été restitué à sa famille fin janvier. Quelques semaines plus tôt, les forces de police avaient investi son lieu de travail par la force et l’avaient emmené avec eux les mains menottées, sous le regard de ses collègues.
En janvier, Human Rights Watch avait critiqué « la réponse disproportionnée » contre la dissidence en Egypte. Quelques 1400 personnes ont été jusqu’ici mises à mort dans le cadre de la répression contre les membres et les partisans des Frères musulmans de Mohamed Morsi, l’ancien président chassé du pouvoir par l’Armée en 2013.