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Tusk appelle les migrants économiques à rester chez eux

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu (D) et le président du Conseil européen Donald Tusk (G) lors d'une conférence de presse après une réunion à Ankara le 3 mars 2016 ©AFP

Après une visite en Grèce, le président du Conseil européen Donald Tusk s’entretient vendredi à Istanbul avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, à trois jours d’un sommet crucial avec la Turquie sur ce que les pays occidentaux qualifient de crise migratoire en Europe.

De son côté, le président français François Hollande reçoit dans la matinée la chancelière allemande Angela Merkel à l’Elysée, pour tenter de trouver "des remèdes à la crise" qui fait tanguer le couple franco-allemand.

Jeudi, Tusk a appelé les migrants économiques à ne pas venir sur le continent européen et prôné de nouvelles mesures pour ralentir un flot migratoire « encore beaucoup trop élevé ». Les migrants qui arrivent en masse en Europe, fuient des guerres au Moyen Orient, en Afrique soit des régions où les ingérences occidentales n'aident en rien au retour de la stabilité. 

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (D) se serre la main avec le président du Conseil européen Donald Tusk à Maximos Mansion à Athènes, le 3 mars 2016. ©AFP

Lors d’une visite en Grèce, en première ligne, M. Tusk a tenté de décourager les migrants économiques.

« Ne venez pas en Europe. Ne croyez pas les passeurs. Ne risquez pas vos vies et votre argent. Tout cela ne servira à rien », a lancé M. Tusk à Athènes.

« Ni la Grèce, ni aucun autre pays européen ne pourront continuer à être des pays de transit », a-t-il prévenu, « les réglementations de Schengen seront à nouveau appliquées».

Mercredi, en Slovénie, M. Tusk avait estimé qu’un retour aux dispositions de la zone Schengen, incluant des contrôles rigoureux à ses frontières extérieures, était une condition « préalable » à une solution à la crise des migrants.

Dans l’après-midi, M. Tusk a profité d’un entretien avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu pour rappeler que le flot des migrants restait « encore beaucoup trop élevé ».

« D’autres mesures sont nécessaires » pour enrayer ce flux, a jugé le responsable européen, suggérant la mise en place d’un « mécanisme rapide et à grande échelle destiné à renvoyer les migrants irréguliers qui arrivent en Grèce ».

La Turquie utilise les flots migratoire comme une arme pour faire chanter l'Europe.

Ankara a fait savoir mercredi qu’elle était prête à signer avec 14 pays un accord de réadmission sur son sol des migrants clandestins.

Elle a signé en novembre avec l’UE un accord l’engageant à ralentir le flux des migrants en échange d’une aide de 3 milliards d’euros et d’une accélération de sa procédure de candidature à l’Union européenne.

Mais cet accord n’a pas donné les résultats escomptés, provoquant la frustration des Européens qui reprochent à la Turquie, laquelle accueille 2,7 millions de réfugiés syriens, de ne pas jouer le jeu.

M. Davutoglu s’est défendu jeudi en répétant que son pays était déterminé à « faire tout ce qui était nécessaire » pour lutter contre les migrations clandestines.

Alors que plus de 11.500 migrants sont toujours bloqués à la frontière de la Grèce avec la Macédoine, M. Tusk a également critiqué jeudi les actions « unilatérales » de certains pays membres de l’UE qui ont imposé des quotas à l’entrée de leurs territoires.

Avec l'AFP

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV