La police a dispersé samedi avec des bombes lacrymogènes et des jets d’eau à forte pression des milliers de manifestants à Diyarbakir qui dénonçaient les opérations militaires et le couvre-feu partiel imposé depuis près de trois mois dans la grande ville du sud-est, à majorité kurde.
Les autorités turques ont déclaré depuis le 2 décembre 2015, le couvre-feu dans le district de Sur dans la région de Diyarbakir afin de lutter contre les forces du PKK.
Mais les défenseurs des droits de l’homme tirent la sonnette d’alarme car ils affirment que les affrontements dans cette région coûtent surtout la vie à des civils et causent la destruction des mosquées et des monuments historiques.
La manifestation s’est déroulée d’abord dans le calme et des leaders kurdes ont prononcé des discours. Mais après, la police a tenté de disperser les manifestants en ayant recours aux gaz lacrymogènes et jets d’eau à haute pression. En réaction, des manifestants ont jeté des pierres sur la police qui a alors arrêté 10 personnes et en a blessé grièvement une autre.
Selon les chiffres de l’armée turque, dans les affrontements récents entre les forces de la sécurité turque et les militants du PKK, 237 « terroristes » ont été tués dans le district de Sur. Les défenseurs de droit de l’homme rejettent ce chiffre.