Lors du sommet de Bruxelles, qui se tient les 18 et 19 février, Angela Merkel recevra un accueil des plus froids.
Il y a un an à peine, Mme Merkel était une leader incontestable. Aujourd'hui, elle se rend à Bruxelles pour recevoir l'accueil le plus hostile des 11 dernières années, lit-on dans le journal Financial Times.
En raison de sa politique des portes ouvertes, qui a attiré plus d'un millions de migrants en Allemagne au cours de la dernière année, la chancelière allemande s'est retrouvée isolée.
Nombreux sont ceux qui affirment qu'Angela Merkel ne fait qu'aggraver la crise migratoire, non seulement en mettant en cause l'accord de Schengen, mais également l'existence même de l'Union Européenne.
"Après avoir reçu plusieurs années l'appui des membres les plus faibles de l'Union, Berlin s'est retrouvé dans une position qui ne lui est pas familière : celle de celui qui demande une faveur", indique le média britannique. L'Allemagne veut que l'Union Européenne lui fournisse son assistance ainsi qu'à d'autres Etats qui, comme elle, portent sur leurs épaules le plus gros du fardeau des migrants.
Il n'empêche que la plupart des Etats membres de l'EU semblent s'opposer à Berlin. Les Etats du sud, qui ont longtemps souffert de la politique d'austérité allemande, sont maintenant obligés de faire face à des flots de migrants qui affluent vers eux par la mer. En Europe orientale, un regain de nationalisme a transformé ceux qui auraient jadis été heureux d'adhérer à l'UE en "alliés sur leur garde". Même la France, le plus vieux partenaire de l'Allemagne, hésite à l'appuyer.
Angela Merkel a toujours plus d'opposants et toujours moins d'alliés, poursuit le journal.