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Discours du directeur général du Hezbollah libanais à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Seyyed Abbas Moussavi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les ressortissants et sympathisants syriens détiennent une affiche montrant le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah -Rassemblement devant l'ambassade de Russie dans la capitale libanaise Beyrouth-14 octobre 2012. ©AFP

Les turpitudes israéliennes sont aveuglément suivies par les pays arabes sunnites de la région du Moyen-Orient.

L’échec récent des terroristes en Syrie fait douter l’Arabie Saoudite et la Turquie de leur projet d’intervention au sol. Le gouvernement actuel syrien restera solide et fort.

Le directeur général du Hezbollah libanais en déclarant le projet d’intrusion des forces militaires turques et saoudiennes sur le sol syrien comme un véritable danger pour la région a déclaré que le but réellement poursuivi par ces forces n’était pas la lutte contre Daech mais bien d'attiser le feu de la guerre civile en Syrie.

Hassan Nassrollah tenait une conférence à Beyrouth pour remémorer le « jour des martyres » à l’occasion de la date anniversaire de la mort de Seyyed Abbas Moussavi. Après avoir salué le 37ème anniversaire de la Révolution iranienne, il a également renouvelé ses condoléances pour le 11e anniversaire de la mort de Rafigh Hariri, malgré les différends qui peuvent l’opposer à certains membres de la famille de ce dernier. Enfin, il a salué la 5e année de la Révolution du Yémen et a évoqué l’opposition brave de la population yéménite devant l’ennemi.


Bracelets portant des portraits du président syrien Bachar al-Assad, son homologue russe Vladimir Poutine et Seyed Hassan Nasrallah le chef du mouvement libanais Hezbollah, sont affichés dans une boutique d'artisanat dans la capitale syrienne, Damas, le 4 Février 2016. ©AFP / JOSEPH EID

En évoquant des rapports rendus par analystes israéliens qui confirment qu’Israel se trouve actuellement face à deux menaces et une occasion en or : les circonstances sont en ce moment fournies pour que l’Israel noue des contacts avec les pays sunnites de la Région. Il a ajouté à ce propos que l’entente des pays sunnites avec l’Israël contre l’Iran est dans l’intérêt de Tel Aviv et la seconde opportunité serait comme ils le disent eux-mêmes, de changer le régime syrien. La chute du régime et de l’armée syriens serait un coup fatal pour les forces d’opposition au régime sioniste car la Syrie a bravement participé jusque-là à toute opération commune contre l’Israël.

On note actuellement dans les médias sunnites tels ceux de l’Arabie Saoudite, l’utilisation d’expressions communes avec les médias israéliens, expressions visant à monter comme ennemis, l’Iran, le Hezbollah et l’armée syrienne, perdant de vue que le véritable ennemi reste bien l’Israël.

Le régime sioniste pense qu’il tient là une occasion en or pour se faire passer aux yeux du monde islamique, pour l’ami des pays arabes comme il s’est fait passer pour l’ami des chrétiens du Liban dans le passé, ou encore le protecteur des chiites contre la Palestine en 1982.

"Là il essaie de se faire passer pour l’ami des sunnites ! Les palestiniens écrasés dans leur chair et leur dignité à toute heure de la journée ne sont-ils pas des sunnites eux ?", a martelé Nasrallah. En fait, Israël ne chercherait qu’à créer une guerre religieuse entre musulmans chiites et sunnites et la situation actuelle au Yémen, Bahreïn, Liban et Irak sont dans son intérêt.

M. Nasrallah a ajouté : "Ceux dont nous saluons la mémoire aujourd’hui ont été assassinés par Israël avec des bombes aériennes, des voitures piégées… L’Israël continue par ailleurs ses actes terroristes aujourd’hui. Comment les pays arabes peuvent le considérer comme leur ami alors même qu’il occupe une partie de leur sol ? Israël a toujours considéré la Syrie comme un danger pour les intérêts israéliens dans la région et a dès les premiers jours créé les conditions logistiques favorables pour le passage des frontières des terroristes. Israël en accord avec la Turquie et l’Arabie-Saoudite est arrivé à cette conclusion qu’il ne lui faudrait à aucun prix laisser Bachar Al Assad rester au pouvoir, ni laisser cette guerre se régler entre les syriens eux-mêmes. Il ne faut pas oublier que ces 3 derniers pays repoussent autant que possible toute négociation pour une paix interne et qu’ils n’ont aucun problème avec le fait qu’on continue la guerre sur le sol syrien."

Les Israéliens viennent de comprendre qu’il n’est pas possible que le régime syrienne s’effondre et ils pensent désormais à l’éclatement de la Syrie et parlent désormais des pseudo-régimes kurdes, alavis. Israël préférerait qu’Al Qaida et Al Nosrat domine la Syrie plutôt qu’Assad.

M. Nasrallah a déclaré alors : « Nous ne permettrons à personne, n à Daech, ni aux Etats-Unis, ni à Israël et pas plus qu'l’Arabie-Saoudite de renverser le régime syrien.»

Il a poursuivi : "Israel a rencontré un échec sur tous les plans et ne peut ni renverser le régime syrien ni éclater la Syrie et le peuple syrien, parce que nous voyons bien que l’armée syrienne qui combat à côté des forces populaires à Hamas, Lattaquié, Alep,… ne veulent pas de cet éclatement. Al Qaida et Al Nosrat ont failli dans leur but de créer un état voyou et sauvage au nom de l’Islam dans ce pays, la Syrie qui ne peut indéniablement devenir un petit pays.

Hassan Nasrallah a précisé aussi que le projet de la Turquie de recréer un empire ottoman qui s’étendrait jusqu’au Liban, la Jordanie, l’Irak et le nord de l’Egypte, a failli. Le projet saoudien pour la Syrie a également failli. Il a enfin conclu ainsi : "les Israéliens ont, au cours de leurs assises tout au long de cette année, évoqué la sophistication des armes du Hezbollah qu’ils considèrent comme leur troisième menace."

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV