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Grande-Bretagne : les tribunaux autorisent les services de renseignement à pirater les ordinateurs des particuliers

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Robert Hannigan, directeur du GCHQ © AFP

Privacy International a perdu un procès judiciaire qui remettait en question la légalité des opérations de piratage du GCHQ (Ndlr : le quartier général des communications du gouvernement britannique). L’ONG, qui milite pour la confidentialité des données et pour les droits de l’homme, a lancé une campagne juridique après qu’Edward Snowden a révélé l’espionnage et la surveillance effectués par la NSA et le GCHQ. Au cours du procès, le GCHQ a admis pour la première fois avoir pris part au piratage d’appareils et d’ordinateurs, non seulement en Grande-Bretagne, mais aussi dans le monde entier.

L'Investigatory Powers Tribunal (IPT) a jugé que des activités telles que l’installation de logiciels espions, l’activation à distance de microphones et de caméras, et l’utilisation de logiciels malveillants par le service de renseignement sont parfaitement légales.

Alors que le gouvernement britannique prévoit de faire entrer en vigueur la Snooper’s charter ( loi accordant des pouvoirs d’enquête accrus) cette année, la question de la surveillance fait de nouveau les gros titres. Le jugement de l’IPT rendu aujourd’hui estime qu’il y a un équilibre à trouver « entre les besoins urgents des services de renseignement pour assurer la protection des citoyens, et la garantie de l’intimité des individus et/ou de la liberté d’expression ».

Privacy International est, sans surprise, mécontent de la sentence, et dit qu’il continuera de combattre ce qu’il décrit comme un « piratage parrainé par l’Etat. » La juriste de l’ONG, Scarlet Kim, a dit : « Le procès a jeté la lumière non seulement sur ces pratiques secrètes, mais aussi sur la manière antidémocratique avec laquelle le gouvernement a permis rétroactivement de faire cela de manière subreptice. 

Le piratage ne devrait pas être légitimé simplement parce que le gouvernement produit ex nihilo des lignes directrices pour cette pratique. » Le gouvernement britannique, cependant, est ravi du résultat. Le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond a déclaré : « La possibilité d’exploiter les réseaux informatiques joue un rôle crucial dans notre capacité à protéger le public britannique.

Une nouvelle fois, la loi et la pratique entourant les capacités et les procédés de nos services de sécurité et de renseignement ont été examinées par un corps indépendant et son caractère légal et proportionnel a été confirmé. » Il a dit que la loi sur les pouvoirs d’enquête fournira encore plus de possibilités de surveillance aux services de renseignement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV