"Israël, la Grèce et Chypre disent vouloir travailler à un projet de gazoduc reliant les trois pays afin d'exporter à terme le gaz naturel de Méditerranée orientale vers l'Europe", ont annoncé jeudi les sources à Nicosie.
Chypre et Israël ont annoncé avoir découvert d'importantes réserves de gaz naturel au large de leurs côtes, ce qui pourrait à terme intéresser l'Union européenne, aujourd'hui très dépendante du gaz russe. Israël semble vouloir de la sorte couper l’herbe sous les pieds de Poutine.
"Nous réitérons à l'occasion de cette rencontre notre soutien à l'idée d'exporter le gaz de la Méditerranée orientale vers l'Europe", ont précisé les Premiers ministres israélien Benjamin Netanyahu et grec Alexis Tsipras, ainsi que le président de Chypre Nicos Anastasiades dans une déclaration commune.
"Dans ce contexte, nous sommes prêts à explorer plus en avant des projets comme le gazoduc EastMed", ont-ils ajouté.
Le gazoduc EastMed aurait une longueur d'environ 1.700 kilomètres, selon la compagnie énergétique grecque qui le soutient, IGI-Poseidon, et permettrait de transporter 15 millions de m3 de gaz vers l'Europe par an.
Netanyahu a précisé lors d'une conférence de presse commune que les trois pays allaient former un comité conjoint pour faire avancer ce projet. Par ailleurs, ils vont étudier la possibilité de relier leurs réseaux électriques par un câble sous-marin.
Le groupe américain Noble Energy a découvert en 2011 un important gisement au large de Chypre qui renfermerait environ 127,4 milliards de m3 de gaz. D'autres groupes, comme le Français Total font également des recherches. L'île méditerranéenne espère commencer à exporter du gaz à partir de 2022.
Israël dit aussi avoir découvert d'importants champs gaziers à la fin des années 2000, champ gazier qui appartiennent aussi au Liban mais qu’Israël exploite profitant du vide du pouvoir politique au pays du Cèdre.