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Libye : le gouvernement d’union nationale présidé par Faez el-Sarraj

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Martin Kobler, Mohamed Ali Shoeb, Saleh al-Maktoum, Salaheddine Mezouar et Fayez el-Sarraj parlent aux journalistes après qu’un accord a été signé sur un gouvernement d'union nationale le 17 décembre 2015, dans la ville marocaine de Skhirat. ©AFP

Le gouvernement d’union nationale a été finalement formé en Libye.

Les députés ont dix jours pour donner leur confiance au nouveau gouvernement qui sera présidé par Faez el-Sarraj.

C’est l’aboutissement de l’accord signé en décembre 2015 au Maroc sous l’égide de l’ONU. La formation du gouvernement composé de 32 membres qui a été annoncée hier mardi constitue un pas important vers la stabilisation du pays bien que son installation à Tripoli s’annonce délicate.

32 noms pour contenter trois groupes ethniques, quelque 20 tribus principales, trois provinces et deux entités politiques rivales.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a salué la formation du gouvernement qu’il a félicité d’ailleurs sur son compte Twitter au peuple et au gouvernement libyen, appelant les parlementaires à donner, dans les plus brefs délais, leur vote de confiance.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler parle lors d'une conférence de presse après une réunion avec les membres du Congrès général national de la Libye, le premier janvier 2016. ©AFP

Martin Kobler, a toutefois exhorté mardi la Chambre des représentants, le Parlement reconnu par la communauté internationale qui siège dans l’est du pays, à se réunir rapidement pour approuver le gouvernement d’union. Pour que ce nouveau cabinet devienne opérationnel, il doit en effet être approuvé par une majorité des deux tiers par ce Parlement dans les dix jours.

La chef de l’Union européenne pour la politique étrangère Federica Mogherini prononce un discours lors d'une visite à Strasbourg, le 24 Novembre 2015. ©AFP

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a elle aussi appelé mardi la Chambre des représentants à approuver rapidement le nouveau cabinet.

« Seul un gouvernement libyen unifié, soutenu par tous les citoyens, sera capable d’en finir avec les divisions politiques, de vaincre le terrorisme et gérer les défis sécuritaires, humanitaires et économiques » du pays, a-t-elle ajouté.

Quant à Khalifa Haftar, un général, qui combat les brigades terroristes dans l'est de la Libye, même si un de ses proches vient d'être nommé ministre de la Défense, son soutien au nouveau gouvernement n'est pas clair. Or, il est un potentiel allié de poids pour lutter contre l'organisation Etat islamique, une urgence absolue, autant pour le nouveau gouvernement que pour la communauté internationale.

Daech progresse

Il y a pourtant urgence. Profitant du chaos ambiant, le groupe Daech s'est implanté. Il s'est emparé de la ville de Syrte en juillet dernier. Depuis, son influence ne cesse de s'étendre. Il contrôle actuellement 150 km de côtes et cherche maintenant à contrôler les sites pétroliers. En cas d'échec des Libyens, La France, l'Italie et d'autres parlent de former une coalition militaire pour lutter contre Daech.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV