Téhéran a fermement dénoncé le récent communiqué du G7 (France, États-Unis, Canada, Japon, Royaume-Uni, Italie, Allemagne), qui approuve les actions illégales entreprises par les États-Unis et la Troïka européenne, consistant à rétablir les sanctions de l'ONU contre le programme nucléaire pacifique iranien.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï a qualifié ce jeudi 13 novembre les allégations anti-iraniennes inclues dans le communiqué final du G7 d'« infondées, irresponsables et fausses ».
M. Baghaï a affirmé que les tentatives des États-Unis et de la Troïka européenne d'invoquer le mécanisme de rétablissement automatique des sanctions équivalent à l'approbation d'un acte criminel international. Il a souligné que de telles allégations ne pouvaient en aucun cas légitimer ces mesures illégales.
Critiquant les pays membres du G7 pour avoir exhorté l'Iran à poursuivre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), M. Baghaï a souligné leur incapacité à évoquer l'agression israélo-américaine contre des installations nucléaires pacifiques en Iran.
Il a tenu Washington pour principal responsable de l'état actuel du programme nucléaire iranien, citant le retrait des États-Unis du Plan global d'action conjoint (PGAC) conclu en 2018 à Vienne et les actions militaires ultérieures contre l'Iran.
« Fondamentalement, les États-Unis sont la principale cause de la situation actuelle en raison de leur retrait illégal et unilatéral du PGAC en 2018 et de leurs attaques militaires contre les installations nucléaires pacifiques de l'Iran », a-t-il affirmé.
Le 8 mai 2018, Donald Trump a annoncé le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord nucléaire, un accord dans lequel l'Iran avait accepté volontairement des restrictions spécifiques sur son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions.
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Trump a qualifié cet accord de « pire accord de l'histoire » et promis d'obtenir un « meilleur accord », incluant également le programme de missiles balistiques et les activités régionales de la République islamique, des points que l'Iran considère comme des lignes rouges.
En se retirant unilatéralement de l'accord, le président américain a lancé ce qu'il a appelé une stratégie de « pression maximale » visant à contraindre l'Iran à renégocier un nouvel accord.
Les autres parties à l'accord – la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne – ont exprimé leur regret face à la décision américaine, mais certaines d'entre elles n'ont pas pris de mesures concrètes pour passer de la parole aux actes.
Dans ses remarques de jeudi, M. Baghaï a fait allusion aux agressions militaires illégales du régime sioniste et des États-Unis contre les installations nucléaires pacifiques iraniennes.
Il a qualifié de « trompeur et interventionniste » l'appel du G7 à la coopération iranienne avec l'AIEA, tout en ignorant les crimes conjoints des États-Unis et d'Israël,
M. Baghaï a ajouté que les trois pays européens, en s'alignant sur les États-Unis et en manquant à leurs obligations, avaient non seulement violé le PGAC, mais aussi ignoré les initiatives diplomatiques de l'Iran.
De plus, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a critiqué la position du G7 sur la question palestinienne, la jugeant irresponsable et contraire à leurs obligations internationales de défendre le droit à l'autodétermination et de prévenir le génocide.
Il a affirmé que le soutien inconditionnel des États-Unis et des autres membres du G7 au régime sioniste rendait les revendications du groupe en matière de droits de l'homme totalement dénuées de crédibilité.
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M. Baghaï a également rejeté les accusations répétées du G7 contre l'Iran sur le conflit ukrainien, réaffirmant l'opposition de principe de la République islamique à la guerre et son appel au dialogue et aux négociations diplomatiques.
Il a souligné que l'Iran s'abstient de toute ingérence dans le conflit et a exhorté ceux qui l'accusent à réviser leurs politiques de matière paix et de sécurité mondiales, au lieu de perpétuer un discours de « suprématie personnelle» et de « rejeter la faute sur les autres ».