Le syndicat agricole FNSEA appelle à une journée de mobilisation mercredi en marge d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Toulouse.
Le dirigeant de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a indiqué prévoir une manifestation à Toulouse pour protester contre l'accord du Mercosur, simultanément à la visite du président français Emmanuel Macron dans la ville.
En déplacement à Toulouse pour évoquer des questions de défense et spatiales, Macron devra composer avec la colère des agriculteurs, qui n'ont pas apprécié la position du gouvernement au sujet de l'accord du Mercosur.
Le puissant syndicat agricole FNSEA a donc organisé un comité d'accueil pour la visite du président, mercredi 12 novembre.
« Entre le "nous ne signerons pas le Mercosur en l’état", déclaré au printemps, et "je suis plutôt positif aujourd’hui sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur", il y a une rupture claire et un changement de posture vis-à-vis de l’agriculture française », rapporte Arnaud Rousseau, dimanche 9 novembre. « On a appris ses propos depuis le Brésil, sans aucune discussion préalable. C’est un affront et un reniement total par rapport à ce qui nous avait été dit auparavant », a-t-il souligné.
Pour Jérôme Despey, premier vice-président du syndicat agricole, « importer des produits qui ne sont pas produits dans les mêmes conditions que les nôtres, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ».
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a essayé dimanche de rassurer le secteur en rappelant que la France n'acceptera pas un accord qui « condamnerait » ses agriculteurs. Elle a également évoqué des « lignes rouges » incluant une clause de sauvegarde et des contrôles sanitaires renforcés.
Conscient du malaise sur le front agricole, l’Élysée a tenté de calmer le jeu. « Une rencontre est prévue avec le chef de l’État cette semaine », a indiqué le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau.
Imaginé il y a plus de 25 ans, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur suscite un rejet croissant.